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pour l'école
Il est 8h15 à Bouchemaine, la journée de classe commence dans un quart d’heure pour les élèves de l'école du Petit-Vivier. Rafaël, trois ans, et ses deux grands frères montent dans la voiture avec leur maman, direction l'école. Bouchemaine, près d'Angers (49), fait partie des 4000 communes qui ont adopté les nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée 2013.
Devant la grille de l’école, Rafaël croise Théa, six ans : en classe de CP, elle aussi fait partie des 298 élèves de l’établissement. Dans le bâtiment aux murs colorés de dessins, il suit le même chemin que sa camarade. Sa classe, qui réunit les maternelles des petites et moyennes sections, est juste à côté de celle des CP/CE1 où se rend Théa. Comme tous les matins, les élèves laissent leurs blousons sur le porte-manteau et déposent leurs boîtes à goûter près de la porte. Puis les maîtresses et les assistantes d'éducation maternelle (ATSEM : agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) font entrer leurs élèves dans un joyeux bavardage : la classe peut commencer !
Le matin
c'est fondamental !
En CP/CE1, les trente élèves de madame Guinaudeau se sont rapidement assis à leur place. Il est 8H45, le cours de français peut débuter. Pendant que les CP s’appliquent à trouver les terminaisons des verbes au présent, les CE1 s’attaquent de leur côté au futur de l’indicatif.
Puis, tandis que les plus grands poursuivent avec des exercices de mathématiques, les CP se plongent dans l'apprentissage de l’écriture. « Moulin, fauve, manche » dicte la maîtresse. Au premier rang, Théa, complice, laisse son voisin jeter un œil sur son ardoise.
Il y a le même nombre d'heures de cours qu'avant la réforme,
et le quart d'heure supplémentaire du matin
permet d'avancer plus vite dans le programme.
Pour les élémentaires comme pour les maternelles, la matinée est principalement consacrée aux apprentissages fondamentaux et aux exercices qui demandent réflexion et concentration.
On a moins
l’impression
de bousculer
les enfants
Madame Maubon, directrice de l’école et professeure en maternelle, voit un avantage pédagogique certain dans l’ajout d’une matinée le mercredi :
Un changement particulièrement utile pour les élèves les plus en difficulté, avec un temps de respiration le mercredi matin : dans la classe des CP/CE1, après la récréation, une heure est dédiée à un apprentissage plus ludique, comme des défis mathématiques. L’occasion pour les écoliers de mobiliser leurs connaissances d’une manière différente.
Chez les enseignants du Petit-Vivier,
cette redistribution des heures,
avec l’ajout du mercredi matin,
ne s'est pas faite sans questions :
Honnêtement ?
Au départ, j'étais contre l'application
des nouveaux rythmes dès 2013,
confie madame Guinaudeau.
Et puis, à l'école, on a discuté,
et on a décidé que si ça devait se faire,
il valait mieux que ce soit avec nous.
Dès les premières réunions avec la mairie,
nous étions force de proposition
pour que tout se passe au mieux.
Des repères pour
donner confiance
Pendant ce temps, en classe de maternelle, Rafaël et ses copains sont venus s'asseoir en cercle autour de leur maîtresse au son d'une chanson d'Henri Dès. Tous les matins, madame Maubon répète le même rituel : trouver avec les élèves la date du jour, avant de confier à l'un d'eux le soin d'aller la situer sur la frise multicolore punaisée au mur. Puis les élèves se dirigent vers les tables. Ensemble, ils travailleront avec de la peinture, des lettres à mettre dans l'ordre, ou encore des dominos. De courts ateliers ludiques, pour maintenir leur attention et leur intérêt, avant une nouvelle chanson, comme tous les matins.
C'est très important d'avoir des habitudes,
confie-t-elle. Pour les plus petits surtout.
Ces repères leur donnent confiance.
À table !
Après la récréation du matin, les maternelles filent dans une autre salle pour leur séance quotidienne de motricité. Seuls ou en équipe, ils apprennent à se mouvoir par une série de petits jeux : marcher en musique, faire la boule, souffler en rythme... ou rester allongé pour ceux qui préfèrent se reposer. Pas vraiment le genre de Rafaël, qui ne rate pas une occasion de se dégourdir les jambes !